Les amortisseur en général.
Que ce soit en piste ou en tout terrain, les amortisseurs ont une grande influence sur la tenue de route de la voiture. Il est donc important d’en prendre soin, de bien les régler et surtout de connaître leur fonctionnement exact et l’influence des réglages.
Très souvent, les débutants confondent amortisseurs et resssorts. Un ressort n’amortit rien ! Il est là uniquement pour ramener l’amortisseur dans sa position initiale après un mouvement de suspension.
L’amortisseur est constitué d’un cylindre dans lequel coulisse un piston, freiné par de l’huile. Ce qui fait l’amortissement c’est la vitesse de progression du piston. Il existe plusieurs qualité d’amortisseurs. Certains sont en plastique, d’autres en métal. Le nec plus ultra consiste à avoir un corps dur et léger (aluminium par exemple) traité au téflon. Cependant, les amortisseurs en plastique sont déjà très bons. Les joints sont très important, il ne doivent en aucun cas laisser s’échapper l’huile. Il faut donc en prendre bien soin pour ne pas les abîmer, et ne pas hésiter à les changer si necessaire (c’est généralement pas très cher).
L’axe du piston doit être parfaitement lisse ! Il faut éviter de « marquer » l’axe en visseant les chapes en plastique. L’idéal est de maintenir fermement l’axe avec une pince juste au dessus du pas de vis. A cet endroit, seule deux petites marques seront visibles et n’iront jamais entrer en contact avec les joints (car elles se situes sous le plastique du ressort).
L’huile : plus elle est fluide (valeur faible 10 à 25 WT), plus l’amortisseur est rapide. Le piston monte et descend vite dans le cylindre. Au contraire, de l’huile épaisse (50 à 80 WT) durci la suspension. Le piston à du mal à se déplacer. De l’huile trop fluide provoque des mouvements trop amples, le chassis risque de toucher le sol et les suspensions se stabilisent trop lentement. De l’huile trop épaisse empêche les pneus de coller à la route. Ils sautent, la voiture est instable et à tendance à glisser. Le réglage idéal permet à la voiture de garder ses roues au sol et de stabiliser très vite après une bosse ou un trou.
Les ressorts: les différentes duretés de ressorts permettent d’adapter la force du mouvement et l’amplitude de celui-ci. Plus le ressort est dur, moins le mouvement de suspension sera long. Un ressort trop dur provoque des pertes d’adhérence car l’amortisseur est bridé, un ressort trop mou entraîne un transfert de masse néfaste lors des accélérations et freinages ou changement de direction. Il ne faut jamais durcir un ressort en le contraigants par des rondelles de calages. Le ressort ne doit pas être trop tendu. Lorsque la voiture est complète (accu, moteur, électronique, …) les amortisseurs ne doivent pas être en butée. Le châssis doit aussi monter, car s’il y a des bosses, il y a aussi des trous… les roues doivent pouvoir y descendre librement. Par exemple sur un buggy : lorsque les bras de suspension sont à plat, il faut que les deux tiers de la course de l’amortisseur permet au châssis de descendre et que le dernier tiers lui permet de monter. En buggy, les valeurs d’huile se situent, en général, entre 25 & 40 WT (voir 50 à 60 WT à l’avant des 4×4). En piste, les valeurs sont de l’ordre de 60 à 80 WT. Evidemment, il faut adapter huile et ressort en fonction de la piste et du pilotage. Les marges sont faibles pour rester dans un réglage efficace. C’est pourquoi les voitures sont souvent réglées de la même façon.
Le montage:
Pour correctement monter les amortisseurs, il faut alors tenir compte de plusieurs petits « trucs »: premièrement, il faut veiller à bien ébavurer le piston afin qu’il coulisse avec douceur dans le corps de l’amortisseur. Ensuite, veillez à mettre de la graisse sur les 0-ring à l’endroit où « pénètre » la tige de l’amortisseur afin de protéger ceux-ci de la poussière. Une fois ces deux opérations effectuées, on peut passer au remplissage de l’amortisseur.
Le choix de l’huile est très important et dans tous les cas celle-ci doit être de type silicone afin de ne pas varier de viscosité en cas de forte chaleur ou au contraire d’un froid de canard. Lors du remplissage, veillez à faire en sorte qu’il n’y ait pas de bulles d’air mélées à l’huile. Prenez votre temps ! Remplissez le corps jusqu’à la moitié, faites coulisser la tige lentement de bas en haut 2 à 3 fois et ensuite continuez le remplissage jusqu’au sommet du corps Laissez reposer 3 minutes et ensuite vissez le capuchon.
A ce moment, vous devez vérifier si le résultat
est probant: faites coulisser la tige de bas en haut, la tige ne doit pas forcer. Si celle-ci ne peut aller jusqu’au sommet, cela veut dire qu’il y a trop d’huile dans le corps et qu’il faut en enlever un petit peu. Si au contraire, il y a comme un vide d’air, c’est qu’il n’y a pas assez d’huile, et il faut faire l’appoint. Pour un réglage optimum, il faut que la tige de l’amortisseur « revienne », un tout petit peu lorsque celle-ci est complètement compressée. En ce qui concerne l’huile silicone: Celle-ci va de fluide (10WT) à épaisse (80WT). Elle est proposée tous les 5 grades (10WT-15WT-20WT-etc..:).
Bien sûr, suivant le type de voiture que vous possédez, la 30WT ira à adopter sur la moquette. mieux que de la 60WT et cela seuls les essais pourront vous le démontrer. Vous pouvez aussi demander à des pilotes ayant plus d’expérience et ayant la même voiture que vous de vous conseiller.
Voila, j’espère que cet article vous aidera dans vos réglages, et n’oubliez pas que les amortisseurs ont une part prépondérante dans le comportement de votre voiture et qu’ils méritent donc toute votre attention.